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La presse (9 pages)
Bibliographie
(page 6)
Var-matin du jeudi 27 octobre 2011

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Publié le mercredi 16 novembre 2011

"var matin"

Jardins du Rayol :la ville forcée de revoir sa position

Toujours debout, malgré les attaques auxquelles ils ont dû faire face, le président de l'Adora, André Delmonte, et Caroline Petit, directrice du site, conservent la gestion du domaine jusqu'en 2014 ! (Photo S. B.)

 

Paradoxalement, c'est au moment où le domaine du Rayol se porte le mieux, qu'il doit subir ses plus violentes attaques. Jardins (soi-disant) mal entretenus, licenciements abusifs, trésorerie jugée trop fragile : au cours de ces dernières semaines, les ennemis de l'Adora, à qui le conservatoire du littoral a confié la gestion de ce jardin de vingt hectares, ont fait feu de tout bois. Avant de battre brutalement en retraite, lundi dernier. Réunis sous la forme d'un conseil extraordinaire, les élus ont décidé, à la surprise générale, de retirer la délibération litigieuse (lire notre édition du 26 octobre), mettant en cause l'actuelle gestion du domaine.

 

Affaire lancinante

Les membres de l'Adora ne cachent pas leur soulagement.« Cette affaire est lancinante. Les tensions n'ont fait qu'apparaître au grand jour. La première magistrate prétend que notre gestion nuit au site, mais ce n'est pas du tout le cas », se défend André Delmonte, président de l'association. Un poste occupé, en d'autres temps, par le conseiller général Alain Spada (2000-2003) et... l'actuel maire du Rayol-Canadel(2003-2007), Anne Coumarianos. Celle-là même qui reproche à l'Adora d'avoir failli à sa mission. En abattant « une trentaine d'arbousiers », et en n'entretenant pas, comme elle le souhaiterait, une partie des jardins. « Le maire veut rendre le domaine du Rayol aux Rayolais, mais c'est une hérésie. Depuis quatre ans, l'entrée est gratuite pour les habitants de la commune », rétorque Caroline Petit, directrice du site.

« Pour les arbousiers, nous avons coupé douze branches mortes, pour construire un abri en bois en vue de la saison hivernale. Les arbres ont déjà rebourgeonné. Il n'y a pas matière à polémiquer », répète cette ex-responsable de l'Agence régionale pour l'environnement

 

Le conservatoire hausse le ton !

Agacée, elle dit vouloir mettre fin aux « bruits de couloirs », circulant sur l'état des comptes. « Un audit du conseil général est en cours. Tous les documents leur ont été fournis, nous n'avons rien à cacher ». Pour l'instant, le bilan financier suffit à faire taire les rumeurs : en l'espace d'un an, le chiffre d'affaires du domaine (1,234 M d'euros pour la saison 2010/2 011), a bondi de 40,79 %, et vingt-neuf salariés y travaillent à temps plein. « Un établissement public administratif (EPA) ne pourra jamais en faire autant », souligne François Fouchier, directeur régional du Conservatoire du littoral, l'affirme donc haut et fort : la convention ne sera pas rompue avant son terme, en 2014 !

« Pourquoi le ferions-nous ? Nous ne partageons pas le constat de faillite, dressé par la commune. La gouvernance n'est pas figée, mais la question doit être traitée de manière plus collégiale. Et actuellement, la majorité de nos partenaires soutiennent l'Adora », insiste le délégué régional.

Cette offensive esquivée, l'association peut poursuivre ses projets : la rénovation du Rayolet - une bâtisse de 1 000 m2 - et la création d'un centre de formation, axé sur les « Jardins et paysages méditerranéens ». Quant à la première magistrate, jointe par téléphone, elle nous a indiqué que « le retrait de la délibération a été décidé par l'ensemble de l'équipe municipale majoritaire. En ce qui concerne le Domaine, je m'exprimerai un peu plus tard.»

SEBASTIEN BOTELLA

 

Le soutien de Gilles Clément

Concepteur du jardin, Gilles Clément digère mal les attaques, portées à l'encontre de l'Adora. Dans un courrier, envoyé au président des Amis du Rayol-Canadel, Yves Détaille, et dont Var-matin s'est procuré une copie, le paysagiste fustige sans état d'âme l'action de la commune.
« Les raisons invoquées me semblent dérisoires, et sans aucun rapport de valeur avec les efforts et résultats obtenus sur le site (...). Aussi, tout cela me semble surréaliste, irréfléchi et suspect. On ne peut que conclure à une manoeuvre, destinée à déstabiliser l'association. Mais dons quel but ? », s'interroge l'éco-philosophe. Avant de dresser un état des lieux précis de ses jardins, qu'il a vu naître et qu'il suit depuis vingt ans.
« De nombreux points restent à régler. L'occupation réelle du Rayolet, la serre de multiplication, le théatre de verdure, etc. mais il est évident que les solutions seront trouvées avec le temps », rappelle-il. Lassé, comme d'autres, par toutes ces guerres de
pacotilles. « Je partage la tristesse de ceux pour qui ce lieu est avant tout un espace de calme et de sérénité ouvert à la connaissance et à la seule beauté du site, dons lequel ces batailles minuscules et cependant dangereuses n'ont aucune raison d'exister.»

 

Rectificatif "var-matin du 17/11/2011"
• Jardins du Rayol: des bois vivants. Suite à l'article paru le 16 novembre, André delmonte, président de l'Adora, indique: « S'il est exact que le conservatoire nous a demandé d'utiliser des bois morts, nous avons en réalité pris par erreur des bois vivants. »

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Publié le jeudi 17 novembre 2011

"var matin"

Hommage à André Pruvost

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Publié le jeudi 17 novembre 2011

"var matin"

La chorale de l'école Lou-Calen enchante le Rayol-Canadel

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